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Le bleu pour l'azurage du linge
Tout a commencé par une simple étiquette qui mentionnait la ville de Dole, dans le Jura.
Comme c'est un lieu important pour notre famille, j'ai voulu aller plus loin;
Ce qui m'a amené à trouver d'autres boites, d'autres étiquettes et autant d'informations que possible
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Merci à mes amies qui ont bien voulu partager leurs informations et les trésors de leurs collections pour constituer cette page.
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| Bien que Michel Pastoureau ait entièrement consacré un grand livre au "bleu", il n'y fait aucunement référence à celui qui va nous occuper dans cette page, c'est à dire le bleu pour l'azurage du linge.
A une époque où les lessives se faisaient à la main, puis plus tard avec une lessiveuse, une époque de linge naturel (chanvre, lin puis coton) il était parfois difficile d'obtenir une blancheur idéale. Le sèchage "sur le pré" était une solution mais on avait aussi remarqué qu'une très légère teinture de bleu permettait de raviver le blanc du linge. Ce vrai bleu, c'était le bleu d'outremer et pendant des siècles il n'y avait qu'une façon de l'obtenir: c'était de broyer du lapis-lazuli - méthode peu simple et surtout hors de prix. En 1828, un chimiste de Lyon, Jean-Baptiste Guimet a inventé le bleu d'outremer artificiel. Il a gagné le prix de 6000 Francs qu'avait mis en jeu, en 1824, la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale. Cette invention a permis de diviser le prix de fabrication par 10 et donc de permettre une large utilisation en France mais aussi à l'exportation. L'un des noms anglais pour ce bleu est "bleu de Paris" - Paris blue! Si l'histoire de cet industriel (également collectioneur - voir Musée Guimet) vous intéresse plus précisément, je vous conseille de vous reporter à cette page et également sur celle-ci pour la partie américaine. |
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Les usines Guimet ayant débuté dans l'est de la France, la majeure partie des documents vient de ces régions (Rhône-Alpes, Jura et Bourgogne).
Toutes les images sont cliquables |
Les documents |
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Facture de l'usine Henry située à Tournus (Saône et Loire) en 1918.
Vous pourrez voir une boite et les échantillons des produits "Au Neptune" dans les images ci-dessous. |
 Document trouvé à l'intérieur de l'une des boites |
 La publicité de cette époque ne s'embarasse pas faire des comparaisons!! |
Tête de facture de la fabrique Talissot & Chevalier à Dole (Jura). Voir cette page pour l'histoire de la ville. |
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Buvard du bleu Reckitt , la société américaine qui a racheté l'industrie française du bleu au début du XXème siècle. |
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Buvard Guimet |
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| Couverture d'un livret de tarification (1905) appartenant à la collection de L. Josse.
Il s'agit de la société Beaugez à St Quentin qui fabrique outre des bleus, de la cire, des colorants, des graisses variées (huile de pied de boeuf?), du carboliném (créosote)..et des tas de produits qui seraient certainement classés super toxiques! |
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Les boites |
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 Collec.J |
 Collec.J |
 Collec.J |
 Collec.J |
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 Collec.J |
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 Collec.MN |
 Collec.J |
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 Collec.J |
 Collec.J |
 Collection Droguerie |
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| Voici une superbe boite avec fermeture à ressort et décor laqué "japonisant" de la fin du XIXème. On pourrait penser à quelque cadeau rapporté par un cousin marin.... mais la vérité est beaucoup plus terre à terre! Ces objets en papier maché laqué ont tous été produits à Pont à Mousson dans l'usine Adt. Une spécialité locale auquel un musée est consacré et qui vaut la visite compte tenu des incroyables pièces exposées comme vous pourrez le voir sur ce petit film. |
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La Côte d'Or en 1911...
Fabrique de bleu outremer : la fabrique de bleu outremer de Dijon, fondée 1869, par M.Robelin, ancien maire de la ville, est une des quatre usines de ce genre fonctionnant actuellement en France. La liste des maires de Dijon indique que Louis Robelin (industriel) fut maire de 1882 à 1886. |
Les produits |
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J'espère que, comme moi, vous serez en admiration devant l'incroyable couleur de ce produit lorsqu'il est présenté en bille ou en bloc.
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Une autre présentation, visiblement destinée à une vente au détail le présente en petites plaquettes. Le produit compressé semble beaucoup plus foncé mais je pense qu'il s'utilisait de la même façon bien que je n'ai pu trouver aucune information sur le sujet.
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 Collec.J |
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 Collec.J |
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| Le bleu Guimet dont on peut voir les boites (avec bandeau bleu diagonal) ci-dessus était vendu soit en boules soit en petits blocs cylindriques. Un cachet rond l'indique sur le flanc de la boite. |
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| Le bloc Reckitt ci-dessous était encore en usage assez récemment (jusque dans les années 60). Aujourd'hui, les azurants sont intégrés dans les poudres à lessive mais dans certaines, on voit encore les petits grains bleus du produit. | |
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Tout laissait à penser que ce bleu avait disparu, mais, à ma grande surprise, il est encore vendu dans le splendide magasin de Loïc Josse, la célèbre "Droguerie de Marine" à St Malo (35).
Une boite de produit fabriqué en France et à destination, compte tenu du marquage, probablement du Mahgreb. Cela dit, un bon produit pour celles qui veulent raviver le blanc des textiles anciens. |
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| Suite à la parution de cette page, on m'a indiqué l'existence du livre de François Delamare :
Bleus en poudres: De l'Art à l'Industrie, 5000 ans d'innovations Il s'agit d'un gros livre technique dont certains passages retracent l'histoire des carmins d'indigo dolois. Ce livre n'existe qu'en version papier. |
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| Vous trouverez aussi des archives et des photos plus précises dans le livre de Loïc Josse : "Petit abécédaire d'un droguiste de Marine". | |
| A voir également les illustrations de la conférence donnée par Mme Daisy Bonnard au CUF, en 2009. | |
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(c) OB
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